L’Église Unie du Canada est présentement réunie pour son 41e conseil général à Ottawa. Lundi, les représentantes de la constituante francophone à l’Exécutif du Conseil général ont présenté leur rapport.
Vous pouvez en lire un résumé plus complet ici, mais en général leur rapport décrit une réalité qui n’est pas si différente, il me semble, de celle des ministères francophones de l’Église Anglicane, malgré un passé quand même bien différent.
L’héritage réformé de l’Église Unie leur donne une position de départ différente de la notre: dès la formation de l’Église Unie, en 1925, il y avait déjà des paroisses et des missions francophones. Plus récemment, en 2009, le 40e Conseil général avait adopté le rapport des Ministères en français (MiF), Les temps sont favorables, avec un investissement financier important. Mais depuis, les ressources financières se font plus rares.
La réception qu’a reçu le rapport en 2009, et la réception du rapport présenté au Conseil général cette année (ainsi que la fait que le Conseil a marqué la fête nationale de l’Acadie, le 15 août) soulignent une grande ouverture envers les ministères en français de la part de l’Église nationale. Voilà qui est inspirant. Les défis financiers se font ressentir à tous les niveaux, malheureusement, et dans bien des confessions chrétiennes.
Il faut aussi noter les multiples succès des ministères francophones de l’Église Unie: comme le note ce résumé,
Cette incertitude liée au financement ne doit toutefois pas masquer les succès bien réels qu’ont connus les ministères en français depuis 2009. Deux nouveaux ministères ont été créés, l’Église Unie La Passerelle et le ministère Sel et lumière. Des gens travaillent sur des projets concrets de ministères dans le Synode Manitou (Nord de l’Ontario) et dans la région de Moncton-Dieppe : les ministères en français ne sont pas une affaire strictement québécoise. Le français n’a jamais été aussi présent au Séminaire Uni avec des cours en français. Sans oublier le Synode Montréal et Ottawa qui s’est déclaré officiellement bilingue.
Il y a beaucoup à fêter avec nos frères et sœurs de l’Église Unie, et nous pouvons apprendre beaucoup de la manière qu’ils affrontent et relèvent les défis qui nous confrontent aujourd’hui. Bravo! Comme le note Marie-Claude Manga, pasteure de l’Église Unie St-Jean-sur-Richelieu: “Les temps sont encore favorables.”
Pour des nouvelles en français du 41e Conseil général, dont beaucoup de beau vidéos, vous pouvez visiter leur blogue. Il y a entre autre une entrevue avec un invité oecuménique (Bruce Myers, notre liaison de l’Église Anglicane)!