C’est maintenant vraiment l’été – nous avons passé la St Jean et la fête du Canada. Dans un context québécois, le 24 juin est bien plus que simplement la fête de la nativité de Saint Jean Baptiste, la fête inscrite à notre calendrier liturgique. C’est “la fête nationale” et cette célébration civique nous pose un dilemme assez particulier: comment devrions-nous reconnaître cette fête?
D’une part, nous pouvons fêter St Jean, le précurseur du Christ. D’une autre part, les célébrations civiques sont souvent affiliées avec les paroisse Catholiques – est-ce que nous devrions chercher à y participer? Est-ce que nous devrions offrir une célébration dans notre paroisse? Et si nous offrons une célébration, est-ce qu’elle devrait être bilingue?
Il s’agit, je crois, de décider quel rôle nous voulons jouer dans la vie publique. Bien sûr, il nous faut aussi tenir compte de la réaction que nous pourrions susciter de la part des Anglicans québécois anglophones, qui pourraient être choqués de voir “leur” église fêter la St Jean – un moment qui permettrait peut-être d’ouvrir le dialogue et de commencer à imaginer de nouvelles possibilités pour la réconciliation de nos deux solitudes.
(Image licensed under creative commons license from Benoît Champagne Photography)